Toutes conférences ont lieu à 15 h aux dattes de la salle desurants Pierre DENOIX (ancienne hôpital)
Toutes les conférences ont lieu, aux dates indiquées, au Colombier, à 15h, salle Pierre Denoix.
Des circonstances imprévues peuvent entraîner des modifications du programme.
Elles seraient communiquées par la Gazette de l’UTLSPN, ainsi que dans la presse locale :
L’Essor Sarladais et Sud-Ouest.
Vous pouvez ré-écouter la bande son des conférences déjà données.
« TRANSITIONS ÉNERGÉTIQUES EN PÉRIGORD NOIR »
présentée par Jean-Jacques JARRIGE, docteur en Géologie,
ancien président de la Société géologique de France
L’activité humaine s’appuie, depuis son origine, sur la disponibilité d’énergie qui permet de fournir un travail. Son évolution a été marquée par plusieurs transitions énergétiques qui se sont traduites par des ajouts de sources d’énergie. Aujourd’hui, une transition, souhaitée rapide, vers des énergies décarbonées se met en place. Contrairement aux transitions précédentes, il nous faut cette fois soustraire les énergies plus performantes, tout en prenant en compte notre accroissement démographique et la préservation de notre développement économique. Le défi considérable qui est face à nous est illustré par des exemples pris au fil du temps dans notre environnement périgourdin.
« SUR LES PAS DES EXPLORATEURS DE LA HAUTE ASIE »
présentée par Jean-Paul LAMARQUE, directeur honoraire de l’Alliance Française de Santa-Fé, accompagnateur de voyages culturels en de nombreux pays d’Asie, conférencier
Immense espace redouté de tous, en raison de l’altitude et de conditions climatiques extrêmes, le cœur de l’Asie demeura longtemps inaccessible. À l’écart de la célèbre Route de la Soie, le Pamir, le Tibet, les voies franchissant le Tian Chan ou le Karakoram deviennent pourtant au XIXe siècle l’objet de convoitises et de rivalités opposant notamment les empires Russe et Indo-britannique, sous l’œil vigilant des autorités chinoises : c’est le « Grand Jeu ».
Les explorateurs vont dès lors rivaliser d’audace et d’ingéniosité pour en vaincre les accès et y accomplir leur mission. Religieux, cartographes, géologues, botanistes, archéologues, aventuriers téméraires se succèdent : Évariste Hue, Nicolaï Prjevalski, Sven Hedin, Aurel Stein, Gabriel Bonvalot, Albert von Le Coq, Paul Pelliot, Alexandra David-Néel, Ella Maillait, sans oublier Michel Peissel ou Sylvain Tesson…
Epopées hors du commun, illustrées de cartes et de nombreuses photographies collectées au cours de voyages successifs dans la dizaine de pays concernés qui enveloppent le « Toit du Monde ».
« COLETTE : UNE FEMME SINGULIÈRE EN SON TEMPS »
présentée par Josette RICO, agrégée, docteure es Lettres
2023 : année du cent cinquantième anniversaire de la naissance de l’écrivain Colette.
Mais faut-il attendre les années commémoratives pour célébrer un grand écrivain ? Non sans doute, surtout quand on sait qu’en ce début du XXe siècle, savoir s’imposer dans le champ de l’écriture essentiellement voué aux hommes, c’était une gageure !
C’est pourtant ce défi que Colette, née Sidonie-Gabrielle Colette, du nom de son père, que cette femme singulière à bien des égards, va relever et même brillamment relever. On la verra même, vers la fin de sa vie, présider la réputée Académie Goncourt, mission prestigieuse parmi d’autres à son tableau d’écrivain enfin reconnu, pair(e) parmi ses pairs, dans une actualité littéraire où elle croisera Gide, le jeune Proust, Aragon, Mauriac, Carco…
Nous allons donc essayer de saisir comment une jeune Bourguignonne, « montée » à Paris au lendemain de son mariage, va s’y prendre pour devenir Colette, celle que nous connaissons, encore imparfaitement, me semble-t-il. Soit une femme à la plume originale, sachant en dépit de quelques audaces, quelques scandales, disons : ses « vagabondages » imposer son art, son style et disons-le toute sa personne dans la grande littérature française.
« NAPLES À PARIS : DIALOGUE DE CHEFS-D’ŒUVRE DES MUSÉES
DU LOUVRE ET CAPODIMONTE »
présentée par Claudine RIOU, professeur agrégée d’histoire-géographie, ancienne élève de l’école du Louvre, conférencière agréée du ministère de la Culture et du ministère du Tourisme
Le Louvre et le Musée Capodimonte de Naples organisent à Paris, de juin 2023 à janvier 2024, un partenariat culturel entre les deux prestigieux musées.
Au cœur de cette saison culturelle, le dialogue entre les chefs-d’œuvre de la peinture et du dessin européens, de Masaccio à Goya.
Venus de Naples, Lippi, Bellini, Raphaël, Titien, Masaccio, le Parmesan, le Corrège etc…voisineront avec Breughel, Van Dyck, le Greco, Goya, et les autres.
Acquises par les trois dynasties qui régnèrent à Naples, les Farnèse, les Bourbons et les Bonaparte-Murat, ces œuvres illustrent la dimension européenne des collections réalisées. Un formidable intérêt pour ceux d’entre vous qui viendront les découvrir sur écran, avant de « monter » à Paris.
« FACTEUR D’ORGUES AUJOURD’HUI »
présentée par Olivier CHEVRON, facteur d’orgues
La facture d’orgues existe depuis l’invention de l’instrument dans l’antiquité grecque. Comme tout artisanat d’art, tout en gardant les grands principes (tuyaux, vent, mécanique…) ce métier a évolué comme l’instrument au cours de l’histoire. L’instrument s’est développé, mais à la base de ce métier restent différents savoirs et savoir-faire : travail du bois, de la peau, travail du métal mais aussi éducation de l’oreille (harmonie, accord), acoustique, connaissance de l’histoire de l’orgue, de la musique et de ses styles.
Les principales activités d’un atelier de facture d’orgues sont la construction d’orgues neufs, la restauration d’orgues anciens et l’entretien des orgues en général.
La construction d’un orgue neuf est un ouvrage qui nécessite du temps, une réflexion avec ceux qui en seront les usagers autour de son utilisation, de son implantation dans un lieu précis (conservatoire, chapelle, église, cathédrale, mais aussi salon privé, salle de concert…), une réflexion sur le style de l’instrument.
Olivier Chevron connaît bien ces problématiques, y compris celles du financement. Il peut ainsi évoquer l’avenir de ce métier, la formation, les constructions qu’il a réalisées, son travail sur des orgues dont celui de N.D. De Paris.
« YASMINE MOULAY BRAHIM, UNE FEMME LIBRE »
présentée par Catherine et François SCHUNCK, passionnés d’Histoire
C’est l’histoire d’une femme dont le père, Moulay Brahim, est un descendant direct du prophète Mahomet et la mère, Rose Beuque, issue de la bourgeoisie stéphanoise. Rencontre improbable, comme le seront celles de Yasmine, leur fille.
Pour n’avoir pas accepté de se plier aux traditions de sa famille paternelle marocaine, qui l’auraient privée de sa liberté, Yasmine Moulay Brahim est, en France, une princesse sans privilège ni fortune.
Son choix est, avant tout, celui d’une femme libre !
Âgée d’à peine 18 ans, elle rencontre le compositeur Vincent Scotto à Vichy. Elle en devient la muse et l’amante, bien qu’il soit de 38 ans son aîné. À ses côtés, elle découvre la vie parisienne et ses mondanités, qui la conduisent à fréquenter Tino Rossi, Maurice Chevalier, Marcel Pagnol, Fernandel…
Par amour pour lui, elle se met au billard dont elle devient la première championne de France, titre qu’elle remporte sept fois consécutivement dans cette discipline exigeante.
Après sa rupture avec Vincent Scotto, elle fait la connaissance d’Arrigo Ruini, peintre et critique d’art, et commence une seconde vie, dans un autre monde…
« UNE HISTOIRE DE BELGIQUE, PAYS DU SURRÉALISME »
présentée par Jean-Marie CLAES, membre de notre UTL
Quel autre qualificatif pour un état créé artificiellement par les grands d’Europe, entre valse et champagne, au congrès de Vienne ?
Ce devait être un état tampon, neutre, pour séparer les éternels belligérants : des tranchées de l’Yser à la bataille des Ardennes, ce fut leur terrain de jeu mortifère.
Constituer un état avec des populations aussi différentes que des Flamands, des Wallons francophones, des Belges germanophones et placer à leur tête un roi, prince allemand, officier du tsar, vivant à Londres, telle fut la gageure des chasseurs de tête qui recrutèrent le fondateur de la dynastie.
C’est le compromis à la belge qui a contribué à fonder l’Europe et qui permet aujourd’hui à un état devenu fédéral, avec trois communautés et quatre régions de voguer vers son bicentenaire.
Quel autre pays aurait pu enfanter René MAGRITTE ?
« LA RÉVOLUTION NATIONALE À TRAVERS LES TEXTES OFFICIELS
CONCERNANT L’ÉCOLE PRIMAIRE (1940-1944)
présentée par Guy STIEVENARD, ancien inspecteur d’Académie, Maire-adjoint de Sarlat-la-Caneda
Le 10 juillet 1940, l’Assemblée Nationale enterre la troisième république en entérinant le texte qui donne « tous pouvoirs au gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du Maréchal Pétain »
La « Révolution Nationale » va dès lors se traduire en actes.
Pétain dans un de ses discours déclare : « L’idée fausse de l’égalité naturelle des hommes doit céder la place aux véritables hiérarchies naturelles…les élites véritables seront façonnées par le travail et la discipline enseignés dès l’École d’où sera bannie la pseudo culture purement livresque échafaudée par des intellectuels déracinés… »
Le propos est donc de percevoir, à partir des textes officiels, du bulletin national aux notes de service internes, comment le régime vichyste a utilisé l’École comme vecteur de diffusion de son idéologie, comment en parallèle, il a transformé ses structures, ses programmes et pour finir à partir de 1943 comment le bulletin officiel, à travers ses conseils sur la vie courante, reflète la vie quotidienne de la population tout en devenant un outil de propagande dévoyant ainsi son usage premier.
Faire émerger les rouages de la mise en place d’un régime totalitaire, c’est mettre l’Histoire au service de notre présent.